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Pendant les troubles qui ont précédé la chute de son régime le 14 janvier dernier, l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali aurait donné des ordres de bombarder la cité Ezzouhour, dans la ville de Kasserine (centre-ouest), pour mâter la révolte populaire.

C'est ce qu'a révélé mardi le président de la commission d'investigation sur les violations et les abus commis pendant cette période, Me Taoufik Bouderbala, lors d'une conférence de presse.
"L'intention était claire de faire plier la région et de mettre à genoux ses habitants pour des meurtres collectifs avec préméditation", a accusé cet ancien président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme (LTDH).
La région de Kasserine avait enregistré à elle seule 33 victimes pendant le soulèvement populaire qui a eu raison du régime répressif de Ben Ali, contre 13 à Sidi Bouzid d'où est partie l'étincelle à la suite de l'immolation par le feu d'un jeune vendeur ambulant.
Selon des informations de presse, le général Rachid Ammar, chef d'état-major de l'armée de terre, avait refusé d'exécuter l'ordre de tirer sur les manifestants. Il est devenu depuis l'une des figures les plus populaires du pays, selon des sondages.
Les autorités et des organisations non gouvernementales ont fait état d'un bilan global dépassant les 200 morts, tombés sous les balles des forces de sécurité.
Le président déchu est depuis réfugié en Arabie Saoudite en compagnie de son épouse Leïla en dépit d'un mandat d'amener lancé à travers Interpol. Une demande d'extradition adressée par Tunis est restée sans réponse. AP

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