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La révolte anti-Qatar gronde en Tunisie?

Par ACTU TUNISIE - 28 avril 2013 Aucun Commentaire




Moncef Marzouki aurait mieux fait de tourner sept fois sa langue dans sa bouche, le 11 avril dernier, avant de prononcer ces mots fatidiques: » Quiconque attaquera le Qatar devra désormais assumer ses responsabilités devant la justice… »

La révolte anti-Qatar gronde en Tunisie?


La scène se déroulait en son palais de Carthage où le procureur général du Qatar lui remettait un chèque de plus de 28 millions de dollars représentant les avoirs au Liban de Leila Ben Ali, l’épouse du dictateur déchu, enfin restitués à la Tunisie.

A dire vrai, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Chedly Ayari, s’était au moins autant démené que le procureur quatariote pour retrouver cet argent volé par l’ancien régime. Pourtant, ce n’était pas à lui que Marzouki rendait hommage . Mais encore et toujours à l’influence quasi-magique, semblait-il, de toute façon divine et pieusement correcte, de Doha, vert paradis où le président tunisien se sent chez lui. Tellement chez lui qu’il s’y est lâché récemment d’une façon qui a désagréablement surpris les Tunisiens.

Moncef Marzouki a ainsi confié à la chaine Al Jezira que si les opposants tunisiens à Ennahda en faisaient trop, ils seraient « pendus ou guillotinés ». Ces propos martiaux tenus après l’assassinat du leader du Front Populaire, Chokri Belaid, ( imputé à Ennahda par une large partie de l’opinion) étaient-ils lancés pour complaire à l’émirat, puissant soutien du parti islamiste?

En tous cas, la Qatarophilie galopante de Marzouki commence à faire mauvais genre dans son pays. Le 11 avril, le gouverneur de la Banque centrale, ulcéré par le manque de reconnaissance du président, a quitté bruyamment la cérémonie. Quelques heures plus tard, tous les réseaux sociaux frémissaient d’une fronde anti-Qatar revendiquée haut et fort. Sur les plateaux télévisés, les journalistes rivalisaient d’ironie sur l’Etat ami des Frères musulmans au pouvoir. Moncef Marzouki, naguère fondateur de la ligue tunisienne des droits de l’homme, n’avait qu’à les trainer devant les tribunaux pour impertinence! Chacun clame sa solidarité avec le poète de Doha, Mohammed al-Ajami, condamné à 15 ans de prison pour » atteinte à la sécurité de l’Etat ». Il avait fait l’apologie des révolutions arabes en novembre 2011, un comble!

Dans une Tunisie où l’opposition à Ennahda s’amplifie, le Qatar, avec ses magots et ses magouilles, ses prédicateurs obscurantistes et ses prédictions de réussite islamo-démocratique ratée est devenu le symbole des mensonges d’Etat.

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