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Magharebia - L’heure du bac se rapproche vite en Tunisie, et les élèves commencent déjà à en ressentir le stress.
Elyes est un candidat en filière mathématiques, et il a expliqué à Magharebia qu’il se sent "tendu" à l’approche de ces examens. Il explique que la longueur et la complexité des programmes, combinées à la pression des attentes familiales, le mettent sur les dents.
"Cette situation m’oblige à rester éloigné de la maison, et je préfère étudier ailleurs, où je me sens à l’aise et libre", affirme-t-il.

Les parents connaissent eux aussi l’appréhension pour ce bac dont les dates d’épreuves ont été fixées du 9 au 16 juin.
Leila, dont le fils passera le bac cette année, a confié son anxiété à Magharebia, bien qu’elle tente de la cacher devant lui. Elle explique que comme tout parent, elle souhaite voir ses enfants s’épanouir et faire de leur mieux.
Pour le Dr Sami Othmen, pédopsychologue, les parents apportent un soutien essentiel à leurs enfants en prériode de préparation des examens.

Les parents "doivent éviter de mettre les enfants dans une position où ils sont comparés aux autres et réprimandés", explique-t-il. "Il est nécessaire de veiller à leur assurer une bonne alimentation... et à ne pas créer une sorte d’état d’urgence à la maison du fait de ces examens".

Le Dr Othmen rappelle aux élèves que ces tests sont une évaluation de leurs connaissances, pas de leur caractère. Omettre cette distinction "peut entraîner des pensées négatives, qui causent à leur tour des symptômes psychologiques néfastes susceptibles d’affecter les performances, en dépit d’une bonne préparation" et peut même conduire de bons candidats à connaître le "trou" lors des examens.
Il explique que la peur des examens est un phénomène normal, dont les symptômes peuvent être la tension, l’impatience, la pression musculaire et des nausées.

Le secrétaire général de l’Union de l’enseignement secondaire accuse les cours de rattrapage d’ajouter de manière superflue au stress en période d’examen.
"Les cours de rattrapage… renforcent l’anxiété des élèves durant cette période", a expliqué Chedhli Gari à Magharebia. "L’élève et ses parents se sentent contraints de suivre de tels cours par peur de l’examen", ainsi que du fait du manque de formation dispensée durant la première année du secondaire, explique-t-il.
Les responsables gouvernementaux de l’enseignement font également part de leurs préoccupations pour le bien-être des candidats au bac.
Les élèves sont soumis à des pressions multiples, selon le secrétaire général de l’Organisation tunisienne de l’enseignement et président de la commission parlementaire pour l’Education et la Jeunesse, Yousef Bellagha.
"La pression psychologique sur les élèves vient en premier lieu des parents, puis des professeurs qui incitent parfois à suivre des cours de rattrapage", explique-t-il.
Bellagha met en garde les élèves de ne pas s’isoler trop en préparant leurs examens.
"L’élève ne mène pas une vie normale en termes d’exercice ou d’activités culturelles et de loisirs. Il reste à l’écart de sa famille et de la vie sociale, ce qui a un impact négatif sur son mental. Il devient stressé, ce qui, à son tour, a une incidence sur ses performances", ajoute-t-il.
Pour réduire la pression à l’approche des examens, Bellagha demande aux élèves d’équilibrer "éducation et divertissement".
Houda Trabelsi ( Magharebia)

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