Les autorités tunisiennes ont demandé l'aide d'Interpol pour obtenir l'arrestation de l'ancien président Zine ben Ali et de son épouse Leila Trabelsi, qu'elles entendent juger pour détournement de fonds, a déclaré mercredi le ministre tunisien de la Justice, Lazhar Karoui Chebbi.
Le ministre a précisé lors d'une conférence de presse à Tunis que les autorités tunisiennes avaient l'intention de juger Ben Ali et son clan pour "détention de biens (expropriés) et transfert de devises étrangères à l'étranger".
Chebbi a cité sept membres de la famille Ben Ali en détention en Tunisie mais a précisé qu'Imed Trabelsi, neveu de Leila Trabelsi, et Sakher al Materi, gendre de Ben Ali, avaient fui à l'étranger. Le nom de Belhassan Trabelsi, frère de Leila, a également été soumis à Interpol, a-t-il dit.
Chebbi a ajouté que six membres de la garde présidentielle de Ben Ali, dont Ali Seriati, seraient jugés pour "conspiration contre la sûreté de l'Etat et incitation à la violence armée".
Ben Ali a fui la Tunisie le 14 janvier et se trouve actuellement en Arabie saoudite.
Aucune action en justice n'est en préparation à ce stade contre Rafic Belhadj Kacem, ministre de l'Intérieur qui a dirigé la répression des manifestations fin décembre et a été limogé quelques jours avant la fuite de Ben Ali, a déclaré le ministre.
Tarek Amara, Eric Faye pour le service français
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