La diaspora tunisienne dans la poche, Ennahda attend donc sereinement les résultats définitifs du premier tour de ces élections en Tunisie qui devrait être dévoilés entre aujourd’hui et demain.
Mouvement dit modéré et qui se base sur le modèle turc, le parti islamo-conservateur AKP, Ennahda attise l’espoir autant que l’inquiétude chez les Tunisiens.
Maître des débats durant la campagne post élection, le parti islamiste a réussi à surfer sur la vague de l’identité religieuse tout en noyant l’éternel problème de la violence extrémiste qui suscite toujours « crainte et méfiance » selon l’historien Alaya Allani.
Rachid Ghannouchi de retour au pays après 20 ans d’exil s’est d’ailleurs appliqué à rassurer les Tunisiens à coup de meeting, de réouverture de locaux estampillés Ennahda et de créations d’associations de bienfaisance.
Pourtant les prêches enflammés et surtout inquiétants de Ghannouchi dans les années 70 résonnent encore en Tunisie.
Qui croire ? D’un coté, le parti islamiste assure avoir choisi la voie de la modération, d’un autre coté plusieurs incidents se sont déroulés ces derniers mois précédant ces élections. Femmes non-voilées invectivées dans la rue, mosquées interdites aux touristes alors qu’avant leur visite était autorisée, pour finir avec le point culminant de ces incidents, l’affaire Nessma TV qui s’est soudainement éteinte à l’approche du premier tour.
Il faudra attendre les résultats définitifs pour réellement se faire un avis sur les réelles intentions du mystérieux parti Ennahda. Les Tunisiens devront faire face à leur choix en espérant que le regret ne sera pas leur sentiment premier.
Source : JeuneAfrique
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